6 juin 2025
FREDERICTON – Hier, l’Assemblée législative a adopté à l’unanimité une motion pour demander au gouvernement de déclarer que la violence fondée sur le genre constitue une épidémie et une crise systémique au Nouveau-Brunswick.
Le fait de déclarer que la violence fondée sur le genre est une épidémie constitue une recommandation de la Commission des pertes massives, l’organisme indépendant qui a mené une enquête publique sur les fusillades de masse survenues en Nouvelle-Écosse en avril 2020 et qui avaient commencé par des actes de violence entre partenaires intimes.
Même si le consensus obtenu à l’Assemblée législative est encourageant, le Conseil réaffirme que cette motion et toute déclaration qui en découlera doivent impérativement s’accompagner d’actions et d’investissements.
« Une déclaration n’a de véritable sens que si elle se traduit par des actions concrètes sur le terrain, a affirmé la coprésidente du Conseil, Jennifer Richard, de Violence sexuelle Nouveau-Brunswick. Le rapport final de la Commission sur les pertes massives indique invariablement que déclarer une épidémie de violence fondée sur le genre implique d’adopter une approche pansociétale et de prévoir un financement à la hauteur du niveau épidémique pour la prévention et l’intervention. Pour cela, un travail en cocréation s’impose avec les prestataires de services, avec le milieu de la recherche et de la défense des droits et avec les victimes et les personnes survivantes. »
Le budget 2025-2026 fait d’importants progrès dans la lutte contre la violence fondée sur le genre en augmentant considérablement le financement de nombreux prestataires de services directs intervenant dans ce domaine. Néanmoins, davantage d’investissements et d’efforts demeurent nécessaires.
Le Conseil insiste aussi sur le fait que la violence fondée sur le genre ne peut être traitée efficacement si elle est considérée comme un problème isolé.
« Toutes les inégalités et les iniquités fondées sur le genre sont liées et se renforcent les unes les autres, a déclaré la coprésidente du Conseil, Michèle Nadeau, du YWCA Moncton. Lutter contre la violence fondée sur le genre, c’est lutter contre tous les obstacles auxquels font face les femmes et les personnes qui font partie des minorités de genre : précarité économique, sous-représentation dans les postes élus et de haute direction, accès déficient et inéquitable aux soins de santé, pour n’en nommer que quelques-unes. »
Le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick est un organisme consultatif indépendant chargé de l’étude et de la consultation sur des questions d’importance, d’intérêt et de préoccupation pour les femmes et leur égalité réelle.
06-06-2025
Personne-ressource pour les médias : Melissa Wah, Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick, [email protected]