le 7 novembre 2024
Le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick salue le retrait de l’avortement du Règlement 84-20 de la Loi sur le paiement des services médicaux et l'engagement du gouvernement à prendre d'autres mesures pour améliorer l'accès à l'avortement au Nouveau-Brunswick.
Jusqu'à aujourd'hui, la réglementation empêchait l'Assurance-maladie de couvrir le coût des avortements chirurgicaux pratiqués en dehors des hôpitaux agréés. Les anciennes versions du règlement étaient encore plus strictes.
« Pour la première fois depuis la décriminalisation complète de l’avortement en 1988, l’accès à cette procédure médicale essentielle ne sera pas tributaire de restrictions qui minent les droits des femmes et des personnes qui appartiennent à des minorités de genre », a déclaré la coprésidente du Conseil, Michèle Nadeau, de la YWCA Moncton. « Ces restrictions ont été justifiées de plusieurs façons au fil des ans, mais, en fin de compte, elles ne visaient qu’à limiter et à stigmatiser les soins d’avortement ».
Le Conseil salue également que le gouvernement reconnaisse que cet amendement, à lui seul, n'augmentera pas immédiatement l'accès à l'avortement, car il n’existe actuellement aucun prestataire de soins qui effectue les avortements chirurgicales en dehors des hôpitaux dans la province.
« Le gouvernement et ses partenaires doit maintenant veiller à ce que la modification du Règlement 84-20 ne soit pas seulement symbolique, mais qu’elle contribue véritablement à élargir l’accès à l’avortement », a déclaré la coprésidente du Conseil, Jennifer Richard, de Violence sexuelle Nouveau-Brunswick. « Il est prometteur que cela ait déjà été identifié comme une prochaine étape. »
Le Conseil a recommandé au gouvernement de se tenir prêt à répondre aux défis liés au fait que les avortements chirurgicaux réalisés en dehors des hôpitaux pourront, pour la première fois, être financés par l’État. Il s’agira notamment d’assurer que les services connexes essentiels liés à l’avortement, tels que les échographies, sont couverts par l’Assurance-maladie lorsqu’ils sont fournis en dehors des réseaux de santé Horizon et Vitalité.
Le Conseil tient également à souligner toutes ces années d’efforts collectifs en matière de plaidoyer, d’éducation et d’organisation qui ont conduit au changement que l’on voit aujourd’hui.
« Nous félicitons le gouvernement d’avoir supprimé cette restriction, mais nous devons également reconnaître les nombreuses personnes, associations et organisations qui se sont battues pour faire avancer les choses pendant trente-six ans », a déclaré Beth Lyons, directrice générale du Conseil. « Nous tenons également à souligner le travail réalisé par les deux cliniques – la clinique Morgentaler et la clinique 554 – qui ont pratiqué des avortements chirurgicaux en dehors des hôpitaux pendant des années, et ce, malgré la restriction et tous les autres obstacles, et qui ont suivi une politique consistant à ne jamais refuser de servir une personne qui ne pouvait pas payer ».
Il est possible d’obtenir de l’information sur les options actuellement disponibles en matière d’avortement au Nouveau-Brunswick en consultant les sites Web des régies régionales de la santé Horizon et Vitalité, en appelant le 811 ou en consultant des ressources non gouvernementales telles que Mon Choix NB et Action Canada.
Le Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick est un organisme public indépendant qui offre des conseils sur les questions touchant l’égalité des femmes.
11-07-2024
Personne-ressource pour les médias : Melissa Wah, Conseil des femmes du Nouveau-Brunswick, [email protected]